L’Eglise Notre Dame de Saubens
L’Eglise Notre Dame de Saubens fut fondée à la fin du XIIème siècle par les Bénédictins de la Daurade de Toulouse. De style roman, elle est classée monument historique.
Il est possible de la visiter lors de la journée du patrimoine, ainsi que sur demande en s’adressant à l’accueil de la mairie.
Son histoire :
« Bulle de Clément III (1130-1191) – épiscopus servus servorum dei dilectis filius B prioris et fratibus éclésie beata Maria Daureata, salutem et apostolisum benedictionem »,« Clément évêque serviteur des serviteurs de dieu » s’adresse au Prieur des bénédictins de la Daurade de Toulouse et à ses frères pour régler la fondation des 15 premières églises de Toulouse et de sa région. La première citée étant Sancta Maria Deabata (Dalbade ou Sainte Marie la Blanche), la deuxième de la série étant Sancta Maria de Salvenès (Saubens).
Comme celui de beaucoup d’églises romanes, le plan initial de l’église de Saubens dérive de la basilique romaine : une abside semi-circulaire à voûte en cul-de-four, précédée d’une travée rectangulaire constituent le chœur, prolongé par une nef unique rectangulaire. Les chapelles et la sacristie seront ajoutées plus tard à l’église.
Jusque à la moitié du XIXème siècle, l’église était entourée de son cimetière.
L’église classée monument historique depuis 1995, construite en grès tendre du lit de Garonne, est l’une des rares conservées dans la plaine de la Garonne. Tout autour de l’abside, une corniche de modillons permet de reconnaître, quoiqu’usés, outre le modillon à copeau, une tête de démon aux oreilles pointues, un oiseau ouvrant ses ailes, des personnages accroupis, et la femme au serpent, symbole de luxure.
Le clocher-mur actuel abrite une cloche de 1473, classée monument historique depuis le 1914, décorée de trois bas-reliefs représentant le christ en pitié, une Vierge à l’enfant, et Saint-Michel terrassant le démon ; sous un bandeau de feuilles triangulaires, l’inscription : « je fus faite au temps de noble Bernard de Gramont et noble Castelmaricitart seigneur et dame de Saubens » on peut également voir un sceau avec une cloche et un écusson, une cordelière guillochée ornée de roses et l’inscription AVE MARIA.
Au moment de la révolution, l’église est devenue, comme bien d’autres, « Temple de la Raison », la cloche est descendue pour être fondue mais ne sera pas transformée en canon…Au début du XIXème siècle, l’église rendue au culte est en bien mauvais état.
Au début du XXème siècle, un prêtre de la paroisse, l’abbé Colombe, peint entièrement au pochoir les murs intérieurs de l’édifice : nef et chapelles. Ces peintures ont été restaurées avec l’aide de l’école des Beaux-Arts de Toulouse et fait l’objet d’une inscription aux monuments historiques.
Histoire de cloches
- 1789 Deux cloches furent retirées de l’église de Saubens pour être fondues.
- 1752 Le Maire offre une cloche.
- 1914 L’ancienne cloche (XIIIème siècle) est classée aux monuments historiques.
- 1991 La municipalité décide de créer le blason de Saubens (Jumelage oblige) en y incluant le clocher de son église.
- 1998 Restauration de l’église. Une Saubenoise offre une cloche pour combler le vide.
- Dans un carillon les cloches doivent être accordées, hélas le son des deux anciennes cloches est identique. Des Saubenois décident d’offrir une nouvelle cloche.
C’est ainsi qu’en peu de temps, Saubens qui avait une cloche en moins en a eu une en plus.